BOZAR – Remplacement du CEO

La CSC Transcom Culture, avec le front commun syndical, complète l’info !

Il s’avère que Le Soir, qui fait pourtant toujours son possible pour informer au mieux ses lecteurs, n’a pas la totale maîtrise du dossier relatif à BOZAR. En témoignent l’article signé J-M Wynants et le texte de l’éditorialiste en chef, tous deux publiés ce 1er février 2021.

Le premier est titré On oublie tout et on relance l’appel à candidatures, un mélange de formes conditionnelles et d’assertions prêtées à des sources internes nébuleuses. On se demande en effet qui, dans le Palais, aurait pu formuler des propos aussi extravagants que :

« Il faut prolonger l’intérim de Paul Dujardin. (…) Il sait comment faire vivre le lieu durant ces périodes délicates. »
Ceci alors que la nuit même de l’incendie, ce CEO a. i. veut faire intervenir le personnel d’entretien de BOZAR au cœur même d’un bâtiment non encore sécurisé, pour racler l’eau projetée par les pompiers. Le lendemain, il prétend vouloir rouvrir immédiatement l’exposition Hôtel Beethoven, sans attendre l’évaluation des experts, en dépit des règles de sécurité minimum des personnes et des œuvres, hypothéquant gravement l’avenir du Palais et sa crédibilité aux yeux des institutions prêteuses. Pour faire valoir cette idée folle, notre intérimaire n’hésite pas à proférer menaces, pressions, chantage à l’emploi auprès de membres du personnel, encore sous le choc de l’incendie. Les mots nous manquent pour exprimer notre indignation.
De très haute lutte, le comité de direction de BOZAR a réussi à empêcher le désastre en s’opposant fermement à ces décisions aberrantes, ce que les organisations syndicales représentatives et le personnel de BOZAR saluent.

« Paul Dujardin prolongé ad interim, cela semble faire l’unanimité. »
Encore raté. Le Front commun syndical demande la fin immédiate de cet interim qui constitue en réalité un danger pour la maison, a fortiori suite à l’incendie.
Dans le cadre de travaux importants qui exigent une coordination et un esprit d’ordre et de rigueur, il s’agit aujourd’hui d’établir des priorités et c’est un exercice notoirement étranger au CEO a. i., qui a démontré tout au long de son règne son incapacité foncière à faire des choix. Ce trait de caractère particulier nous aura valu une programmation foisonnante certes, mais la situation actuelle impose de libérer le Comité de Direction et le Management Team de BOZAR (déjà en possession de toutes les compétences et d’une véritable expertise du bâtiment) d’un autocrate au sang chaud.
Il faut aussi mentionner le fait que le CEO a. i., depuis un an, est absent de la gestion de crise sanitaire qui ébranle le Palais et est visiblement désintéressé par cet aspect de sa mission. Heureusement, les autres membres du Comité de Direction, sous la houlette du Directeur Opérationnel, ont mis sur pied un Comité COVID efficace et gèrent la situation. Avec le soutien du Conseil d’Administration et en respectant la concertation sociale.

« On oublie tout » ? Non, on n’oublie pas le désespoir provoqué par un troisième mandat calamiteux, marqué par une grogne sociale à répétition, qui avait culminé en dernière instance avec le licenciement abusif du directeur du département musique.

Et à l’éditorialiste du Soir, nous avons envie de répondre que Le Soir aussi, « mérite mieux que des marchandages ».

Parce que nous y lisons encore cette affirmation, comiquement péremptoire et en total décrochage par rapport à la brutale réalité du terrain :

« Et oui, évidemment, ce serait stupide de ne pas maintenir pour les semaines qui viennent des pans de la gestion urgente de l’institution entre les mains de celui qui la connaît comme sa poche ».

Enfin, nous lui laisserons ce procès d’intention adressé au « monde politique », elle qui parle d’un :

« Désintérêt croissant du monde politique pour les institutions fédérales. »

Car en l’occurrence, c’est à nouveau erroné, dans la mesure où BOZAR peut à présent compter sur une ministre de tutelle particulièrement soucieuse de l’avenir de BOZAR, qui s’est emparée du dossier de façon consciencieuse. L’effort de dépolitisation est manifeste, avec la volonté de réattribuer les sièges du Conseil d’Administration à des experts du monde culturel. Et pour ce qui est du poste du futur CEO, sa volonté d’adjoindre au conseil d’administration une agence de sélection externe marque également la sortie de ce long tunnel d’une direction devenue obsolète.

Et nous ne pouvons que répéter ce que nous avons exigé et qui est précisé dans l’appel à candidature, à savoir qu’il s’agira pour le/la futur(e) directeur/trice général(e) de : « développer l’esprit d’équipe indispensable pour assurer une gestion harmonieuse, socialement responsable (…) ».

En attendant cette personne, il est temps de se délivrer de son exact contraire.

 

Pour le Front commun syndical de BOZAR,
Pascale VALLOIS CGSP-ACOD ParaBru
Didier GILQUIN CSC-ACV Transcom
Marc DEVOS SLFP-VSOA